Très juste les points évoqués ci-dessus.
Il y a vraiment un vide de loi ici.
Car en utilisant le scrapping allié à des méthodes algorithmiques, on ne sait pas à l’avance les contacts que l’on va obtenir avant de les collecter (nominativement parlant).
Contrairement à une base de donnée cleanée et réutilisée dans un service SaaS à la revente (Comeback, Clara, etc, qui elles aussi sont constituée avec du scrapping en partie).
Ex: je vend un service d’automatisation en scrappant quotidiennement LinkedIn, j’enrichie la data avec Dropcontact puis j’envoie le tout par mail à mon client par email tous les jours.
Du coup je vend quoi? Une presta de scraping et enrichissement de lead ou une base de donnée?
De plus, on a pas parlé du délai de 3 ans sur la retention des données (délai max avant de purger la data si elle n’est pas utilisée). Ni de la localisation où sont stockée les données.
La plupart des petites boites et SMB n’ont pas que ça foutre d’avoir une personne en interne qui gère les aspect RGPD. Personne n’a la bande passante pour ça dans la plupart des boites.
Chaque acteur se dévoie ici: le revendeur de base prospect prétend être RGPD mais scrappe pour constituer sa base à la revente ce qui arrange leurs clients car ils n’ont pas à se prendre la tête en cas de contrôle hormis purger la data tous les 3 ans.
Mais en vérité personne n’est RGPD. Ou alors on arrête le business. Parce que même avec un méthode algo c’est pas RGPD de contacter ces prospects par email sans optin préalable. Donc on se mord la queue. Téléphone au standard oui, email non.
QUID de l’enrichissement Dropcontact: que je sache la data est bien enrichie et storée -temporairement, le temp du traitement - sur leurs serveurs? Mais ils ne vendent pas officiellement une base de donnée. Encore une fois la frontière est floue. Car avec les têtards de législateurs qu’on a, ils pourraient considérer un jour que c’est aussi du recel de données lol.
En fait la RGPD en B2B c’est devenu ni plus ni moins un argument marketing tout pété (le badge du footer de mon site pour faire joli).
Quand le monde B2B s’est mis en mode « faisons des salons » pour récolter des leads on a vu se que ça a donné: wallou. Les frais marketing qui explosent le plancher et des résultats mitigés.
Et pour tirer son épingle du jeu, si on commence a psychoter sur la RGDP, on fait rien.
Que les choses soient clair, je suis en faveur de la protection de la vie privée et des bonnes pratiques de prospection, mais il faut être pragmatique. Et sur ce point on nage en plein délire, le législateur ne comprend rien à la réalité des entreprises. Business first (c’est pas de l’idéologie, c’est du pragmatisme).
Le B2C il n’y pas autant d’ambiguité c’est touchy à mort. Mais en B2B, il y a toujours matière a interprétation.